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Prévision, prévention et traitement des proliférations d’algues et évaluation des risques afférents grâce à la génomique
Probablement la plus importante initiative de recherche au monde à ce jour concernant les algues bleu-vert , le projet ATRAPP, d’un budget de 12,3 CAD$ millions sur quatre ans, vise à permettre une meilleure compréhension des cyanobactéries, de leur identification, et des modes de propagation. Il proposera des solutions de gestion stratégique des épisodes de prolifération nuisible.
Débuté à l’automne 2016, le projet permettra, entre autres, de définir de nouveaux marqueurs biologiques, de créer une boite à outils combinant chimie et génomique afin de déterminer les risques de toxicité, et de faciliter la prévention et le traitement des épisodes de prolifération nuisible, ainsi que le traitement des boues toxiques.
À travers l’analyse de travaux au niveau local, national et international, le projet mettra en lien des chercheurs, des acteurs gouvernementaux, des législateurs, des représentants des municipalités, groupes environnementaux, agriculteurs, entreprises ainsi que des citoyens.
Le projet s’appuiera sur l’expertise d’une douzaine de chercheurs du campus de l’Université de Montréal, incluant HEC Montréal et Polytechnique Montréal, ainsi que de nombreux collaborateurs et partenaires pour proposer des stratégies préventives à long terme, rentables, afin d’assurer la protection des étendues d’eau comme sources d’eau potable et comme habitats.
Les cyanobactéries (aussi nommées algues bleu-vert) sont naturellement peu présentes dans les cours d’eau, ce qui ne constitue en général aucun risque. Toutefois, lorsque la température s’élève – un phénomène exacerbé par les changements climatiques – ou lors de l’apport supplémentaire de lumière et de nutriments (rejets municipaux ou provenant de l’agriculture), elles prolifèrent dans les écosystèmes aquatiques : on se réfère à ces occurrences en termes d’« épisodes de prolifération nuisible ».
Les floraisons de cyanobactéries produisent des cyanotoxines, lesquelles, lorsqu’elles sont ingérées par les humains ou les animaux, peuvent causer des maladies, voire entraîner la mort.

Même le contact physique avec l’eau contaminée doit être évité, restreignant ainsi baignades ou douches.
En plus d’entraîner des conséquences majeures pour la santé humaine, ainsi que celle des animaux d’élevage, des poissons et de la faune, l’occurrence de ces floraisons d’algues a des impacts économiques majeurs, estimés par exemple annuellement à 825 USD$ millions aux États-Unis et à 330 AUD$ millions en Australie.
Au Canada, un nombre croissant d’installations de traitement des eaux sont considérées à risque, notamment celles alimentées par les Grands Lacs, source d’eau potable pour 8,5 millions de Canadiens. Des méthodes coûteuses de traitement des cyanobactéries et de leurs toxines doivent être mises en œuvre pour contrer ce phénomène.
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Algal Blooms, Treatment, Risk Assessment, Prediction and Prevention Through Genomics
The ATRAPP project is probably the world’s largest research initiative on blue-green algae. It has a budget of $12.3 million over four years and it aims to provide a better understanding of cyanobacteria, their identification and propagation modes. It will propose solutions for strategic management of harmful proliferation episodes.
The project started last Autumn 2016, it will allow to define new biomarkers, to create a tool box combining Chemistry and Genomics to identify toxicity risks, and to facilitate prevention and treatment of bloom episodes as well as toxic sludge treatment.
The project will link researchers, governmental actors, legislators, municipalities representatives, environmental groups, farmers, businesses and citizens, through the work analysis at local, national and international levels.
The project will be supported by the expertise of a dozen researchers of the Université de Montréal campus, including HEC Montréal and Polytechnique as well as a number of collaborators and partners to propose long-term preventive and cost-effective strategies, in order to assure the protection of water bodies as drinking water sources and habitats.
Blue-green algae, known as cyanobacteria, occur naturally at low levels in water bodies. While they are not generally a cause for concern, this changes when, due to warmth (increased temperatures from climate change), light or nutrients (from agricultural or municipal releases), they “bloom” in aquatic ecosystems, producing and releasing cyanotoxins. These toxins, when ingested by humans or animals, can cause illness and even death. Even skin contact, from showering or swimming, can be toxic.
Such outbreaks, in addition to posing a threat to humans, livestock, fish and wildlife, are extremely costly (estimated at US$825 million in the United States and US$330 million in Australia).
In Canada, a growing number of drinking water treatment facilities, including those fed by the Great Lakes, the source of water for 8.5 million Canadians, are now considered at risk. They need to install costly treatment barriers to remove cyanobacteria and their toxins.
